Le samedi 18 janvier 2020, il s’est tenu un déjeuner-débat au restaurant La Grande Marmite d’Afrique à Bali (Douala), et dont le thème portait sur la réduction des violences touchant en particulier les personnes LGBTIQ.
Occasion pour les organisateurs de parler de la place de ces derniers dans les élections du 9 février.

En effet, le déjeuner-débat était organisé par les associations ADEFHO (Association pour la défense des homosexuels) et SID’ADO, soutenus par la présidente du REDDHAC en la personne de Maximilienne Ngo Mbé’é.
Rappelons que le REDDHAC c’est le Réseau des défenseurs des droits de l’homme en Afrique centrale. Et qu’outre cette mission de protection des droits humains, l’association, qui est présente dans tous les pays de la sous-région, observe aussi le traitement qui y est infligé aux personnes dont l’orientation sexuelle peut s’avérer différente.
Le panel était donc constitué de Me Alice Nkom, avocate et grande défenderesse des droits des personnes LGBTIQ (elle est la présidente de ADEFHO), de madame Maximilienne Ngo Mbé’é, et enfin d’un autre membre du REDDHAC.
Les deux dames ont entretenu l’assistance sur l’historique des droits de l’homme, leur nature, et sur les mauvaises interprétations qui sont faites de l’état d’homosexualité. Elles ont embrayé sur la place de ce débat auprès de nos représentants législatifs et administratifs, à savoir les députés de la nation ainsi que les élus municipaux.

L’assistance, justement. Elle était composée d’une quarantaine de personnalités invitées, et parmi lesquelles se retrouvaient des journalistes, des blogueurs, des défenseurs des droits de l’homme, des professeurs d’université, des docteurs, des militants, des candidats aux élections, etc.
Le ton n’a pas été tout le temps unanime, et les échanges ont été agités. Chacun a pu prendre la parole et s’exprimer librement au sujet de cette question qui demeure néanmoins taboue au sein de la population camerounaise.
Au terme de ce déjeuner qui s’est tenu de 10h à 15h, il a été suggéré de faire du lobbying, de valoriser l’image des personnes LGBTIQ qui sont encore très mal perçus dans la société, de favoriser le coming-out des personnalités publiques, de demander aux futurs députés de transformer l’Assemblée en une institution forte qui propose des lois au lieu de les enregistrer, et puis de corriger les incohérences de notre Code pénal en la matière.
Afin que les futurs élus locaux puissent tenir effectivement compte de toutes les minorités, en multipliant les espaces d’échanges et ainsi protéger les droits des minorités sexuelles qui sont d’abord et avant tout des citoyens camerounais.
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